mardi 12 septembre 2017

lundi 7 novembre 2016

LE FEU DU VENT

il est dit qu'avant
les temps et les lieux

seul le vent vivant
tournait dans le vide

le souffle du creux
antérieur au coeur

et du frottement
de son tourbillon

naquit le point d'or
du feu primitif

la Vie l'Amour la Mort le Vide et le Vent. Roger Gilbert-Lecomte. 1933

lundi 12 septembre 2016

toy viam 12 septembre 2016

INCOMMODE
la borde novembre 2011



mercredi 17 août 2016

TOY VIAM août 2016

pour carole, 
"many are called" de walker evans
photos prises en 1938 et publiées en 1966.
tu noteras l'omniprésence des chapeaux dans la tenue vestimentaire de l'époque.


"In an exhibition press release from the Museum of Modern Art on October 5th, 1966, Evans gave what seemed to be a straightforward explanation for the long delay:
“The rude and impudent invasion involved has been carefully softened and partially mitigated by a planned passage of time.” 4 However, James Agee’s 1940 introduction to the series and Evans’ 1941 Guggenheim Fellowship renewal letter that described his plans for a book of “semi-automatic record of photography of people” point to an initial intent to publish and call this planned passage into question. 5 From the late 1930s on, there was a great deal of anxiety surrounding espionage and national security that made the role of spy-photographer especially devious and potentially unethical. In 1942, the Port Authority actually outlawed photography without a permit on bridges, tunnels, and “other public places” in New York. 6 Therefore, concerns about legality and ethics certainly would have made Evans hesitant to publish right away, but the stylistic newness of the photographs presented theoretical challenges as well. As visual history would have it, Many Are Called would bear more resemblance to the photography of the 1960s than 1930s and ‘40s. Given these factors, Evans’ claim to the “ planned passage of time” may well have been an after-the- fact-excuse that glossed over the difficulty of publishing the series at the time of its creation. "

madrid août 2014

vendredi 22 avril 2016

PARIS CLUNY avril 2016

STAYING ALIVE STAYING ALIVE HA HA HA HA STAYING ALiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiVE




"AVERTISSEMENT

La Vie et Demie, ça s’appelle écrire par étourderie. Oui, Moi qui vous parle de l’absurdité de l’absurde, moi qui inaugure l’absurdité du désespoir – d’où voulez-vous que je parle sinon du dehors ? A une époque où l’homme est plus que jamais résolu à tuer la vie, comment voulez-vous que je parle sinon en chair-mots-de-passe ? J’ose renvoyer le monde entier à l’espoir, et comme l’espoir peut provoquer des sautes de viande, j’ai cruellement choisi de paraître comme une seconde version de l’humain – pas la dernière bien entendu – pas la meilleure – simplement la différente. Des amis m’ont dit : « je ne saurai jamais pourquoi j’écris. » Moi par contre je sais : j’écris pour qu’il fasse peur en moi. Et, comme dit Ionesco, je n’enseigne pas, j’invente. J’invente un poste de peur en ce vaste monde qui fout le camp. A ceux qui cherchent un auteur engagé je propose un homme engageant. Que les autres, qui ne seraient jamais mes autres, me prennent pour un simple menteur. Évidemment l’artiste ne pose que l’une d’une infinité des ouvertures de son œuvre. Et à l’intention des amateurs de la couleur locale qui m’accuseraient d’être cruellement tropical et d’ajouter de l’eau au moulin déjà inondé des racistes, je tiens à préciser que La Vie et Demie fait ces taches que la vie seulement fait. Ce livre se passe entièrement de moi. Au fond, la Terre n’est plus ronde. Elle ne le sera jamais plus. La Vie et Demie devient cette fable qui voit demain avec des yeux d’aujourd’hui. Qu’aucun aujourd’hui politique ou humain ne vienne s’y mêler. Cela prêterait à confusion. Le jour où me sera donné l’occasion de parler d’un quelconque aujourd’hui, je ne passerai pas par mille chemins, en tout cas pas par un chemin aussi tortueux que la fable." 

Sony Labou Tansi La vie et demie Editions du Seuil 1979

vendredi 5 juin 2015

mercredi 31 décembre 2014

31 décembre 2014



"Inutilité des mots. Les choses continuent de même ; jour après jour : les escouades de policiers sortent en rang, elles rentrent : les tramways vont et viennent. Ces deux timbrés qui traînent. Dignam rayé de la carte. Mina Purefoy ventre gonflé gémissant sur son lit pour qu’on lui sorte son enfant un bon coup. Un qui naît quelque part toutes les secondes. Un qui meurt toutes les secondes. Depuis que j’ai donné à manger aux oiseaux cinq minutes. Trois cents ont cassé leur pipe. Trois cents autres sont nés, on nettoie le sang, ils sont tous lavés dans le sang de l’agneau, braillant méééééé.
Toute une ville disparaît, une autre la remplace, disparaît à son tour : une autre viendra et elle disparaîtra. Maisons, rangées de maisons, rues, kilomètres de trottoirs, empilements de briques, pierres. Qui changent de mains. Ce propriétaire-ci, celui-là. Le proprio ne meurt jamais, dit-on. Un autre se glisse dans ses chaussures quand il reçoit son préavis. Ils se paient le lieu avec de l’or et ils conservent quand même tout l’or. Il y a de l’escroquerie dans l’air. Empilés dans les villes, rongés par les siècles. Pyramides dans le sable. Bâties à coups de pain et d’oignons. Esclaves muraille de chine. Babylone. Restes de monolithes. Tours rondes. Restent les décombres, les banlieues qu s’étendent, bâties à la va-comme-je-te-pousse, les bicoques de Kerwan, bâties sur du vent. Asile de nuit.
On n’est rien.
C’est la pire heure de la journée. Vitalité. Terne, lugubre : déteste cette heure. Me sens comme si j’avais été mangé et recraché."

"Soies chatoyantes, jupons pendus à de fines tringles de cuivre, rayons entiers de bas de soie.
Inutile de revenir en arrière. C’était fatal. Dis-moi tout.
Voix haut perchées. Soie chaude de soleil. Harnais qui tintinnabulent. Tout pour la femme et pour la maison, étoffes soyeuses, argenterie, fruits juteux, épices de jaffa. Agendath netaïm. Tous les trésors du monde.
Un sentiment d’humanité ronde et chaude envahit son cerveau. Son cerveau s’abandonna. Un parfum d’embrassements l’assaillit tout entier. Sa chair avide confusément implorait en silence d’adorer.
Duke Street. Nous y sommes. Faut que je mange. Chez Burton. Me sentirai mieux après."

James Joyce Ulysse Gallimard traduction 2004

vendredi 21 mars 2014

d'un jardin de cambayrac



à écouter avec film de fam III peut-être

mardi 18 février 2014

FILMS DE FAMILLE III éclipse février 2014



"pauvre gosse, la vie va pas être facile pour elle maintenant, pensa-t-il au milieu des bulles vertes."
william faulkner "frankie et johnny" 1925
"jinn et phyllis passaient des vacances merveilleuses, dans l'espace, le plus loin possible des astres habités."
pierre boulle "la planète des singes" 1963

mardi 31 décembre 2013

Toy Viam 31 décembre 2013



"nous ne mourions pas tous. nous avions traversé, comme les peuples du monde, c'est-à-dire ceux-là qui ont eu la chance de passer à travers le tourment, ceux-là qui n'ont pas été impurement et pas si simplement effacés de la face sombre comme de la face ensoleillée de la terre, nous avons l'habitude, n'est-ce pas de ces traversées, de cela qui est océan furieux sur nos destins nos errances. et c'est pourquoi, oui, nous comprenons le chaos.
il y en a beaucoup, le sel de la Diversité, qui ont traversé les premiers, ils ont dépassé les limites et les frontières, ils mélangent les langages, ils déménagent les langues, ils transbahutent, ils tombent dans la folie du monde, on les traque du knout de l'identique, on les fouaille de la cravache de l'exclusif, on les refoule et les exclut de la puissance du Territoire mais écoutez, ils sont la terre elle-même qui jamais ne sera territoire, ils sont au devant de nous, leurs souffrances nous ouvrent des espaces nouveaux, ils sont les problèmes de la Relation, ils vivent ce tourbillon ils voient, loin devant, ce point fixe qu'il faudra dépasser une fois encore."

Cyrano de Bergerac : "y-a-t-il une Italie aussi au monde de la lune ?"

Edouard Glissant Tout-monde 1993

pour S* et A