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dimanche 4 septembre 2011
LE VENT NOUS EMPORTERA juillet 2011
"Dans ma nuit, si brève, hélas
Le vent a rendez-vous avec les feuilles.
Ma nuit si brève est remplie de l'angoisse dévastatrice
Ecoute! Entends-tu le souffle des ténèbres?
De ce bonheur, je me sens étranger.
Au désespoir je suis accoutumé.
Ecoute! Entends-tu le souffle des ténèbres?
Là, dans la nuit, quelque chose se passe
La lune est rouge et angoissée.
Et accrochés à ce toit
Qui risque de s'effondrer à tout moment,
Les nuages, comme une foule de pleureuses,
Attendent l'accouchement de la pluie,
Un instant, et puis rien.
Derrière cette fenêtre,
C'est la nuit qui tremble
Et c'est la terre qui s'arrête de tourner.
Derrière cette fenêtre, un inconnu s'inquiète
pour moi et toi.
Toi, toute verdoyante,
Pose tes mains - ces souvenirs ardents -
Sur mes mains amoureuses
Et confie tes lèvres, repues de la chaleur de la vie,
Aux caresses de mes lèvres amoureuses
Le vent nous emportera!
Le vent nous emportera! "
Forough Farrokhzad
«les membres de la victime sont dispersés ça et là ; tu reçois, ô fleuve de l’Hèbre, sa tête et sa lyre ; et alors, nouveau miracle, emportée au milieu du courant, sa lyre fait entendre je ne sais quels accords plaintifs ; sa langue privée de sentiment murmure une plaintive mélodie et les rives y répondent par des plaintifs échos.
Maintenant ces débris quittent le fleuve de la patrie pour la mer où il les a conduits ; elle les dépose à Méthymne, sur le rivage de Lesbos"
voir dans "commentaires" les précisions sur le contenu de la vidéo.

Le vent a rendez-vous avec les feuilles.
Ma nuit si brève est remplie de l'angoisse dévastatrice
Ecoute! Entends-tu le souffle des ténèbres?
De ce bonheur, je me sens étranger.
Au désespoir je suis accoutumé.
Ecoute! Entends-tu le souffle des ténèbres?
Là, dans la nuit, quelque chose se passe
La lune est rouge et angoissée.
Et accrochés à ce toit
Qui risque de s'effondrer à tout moment,
Les nuages, comme une foule de pleureuses,
Attendent l'accouchement de la pluie,
Un instant, et puis rien.
Derrière cette fenêtre,
C'est la nuit qui tremble
Et c'est la terre qui s'arrête de tourner.
Derrière cette fenêtre, un inconnu s'inquiète
pour moi et toi.
Toi, toute verdoyante,
Pose tes mains - ces souvenirs ardents -
Sur mes mains amoureuses
Et confie tes lèvres, repues de la chaleur de la vie,
Aux caresses de mes lèvres amoureuses
Le vent nous emportera!
Le vent nous emportera! "
Forough Farrokhzad
«les membres de la victime sont dispersés ça et là ; tu reçois, ô fleuve de l’Hèbre, sa tête et sa lyre ; et alors, nouveau miracle, emportée au milieu du courant, sa lyre fait entendre je ne sais quels accords plaintifs ; sa langue privée de sentiment murmure une plaintive mélodie et les rives y répondent par des plaintifs échos.
Maintenant ces débris quittent le fleuve de la patrie pour la mer où il les a conduits ; elle les dépose à Méthymne, sur le rivage de Lesbos"
Ovide. extrait des Métamorphoses, XI, 45,-69. la mort d’Orphée.
voir dans "commentaires" les précisions sur le contenu de la vidéo.

« Ce mot de « carte » tombe bien, venant de charta : « papier ». Il y va soit d'un « petit carton rectangulaire dont l'une des faces porte une figure », d'une « représentation à échelle réduite de la surface totale ou partielle du globe terrestre » ou de « papiers établissant certains droits de la personne qui en est munie ».
Fernand Deligny. Carte prise et carte tracée. Editions L’Arachnéen
Libellés :
deligny,
forough farrokhzad,
issy-les-moulineaux,
mers-sur-indre
jeudi 21 juillet 2011
BRETON 21 juillet 2011

ma tombe, après la fermeture du cimetière, prend la forme d'une barque tenant bien la mer. il n'y a personne dans cette barque si ce n'est par instants, à travers les jalousies de la nuit, une femme aux bras levés, sorte de figure de proue à mon rêve, qui tient le ciel. ailleurs, dans une cour de ferme probablement, une femme jongle avec plusieurs boules de bleu de lessive qui brûlent en l'air comme des ongles. les ancres des sourcils des femmes, voilà où vous voulez en venir ! le jour n'a été qu'une longue fête sur la mer. que la grange monte ou descende, c'est l'affaire d'un saut dans la campagne. s'il pleut à la rigueur l'attente sera supportable dans cette maison sans toit vers laquelle nous nous dirigeons et qui est faite d'oiseaux multiformes et de grains ailés. la palissade qui l'entoure, loin de me distraire de ma rêverie, joint mal du côté de la mer, du côté du spectacle sentimental, la mer qui s'éloigne comme deux soeurs de charité.
ceci est l'histoire de la seconde soeur, de la boule bleue et d'un comparse qui apparaîtra toujours assez tôt. sur la barque molle du cimetière, s'ouvre lentement des fleurs, des étoiles. une voix dit : "êtes-vous prêts ?" et la barque s'élève sans bruit. elle glisse à faible hauteur au-dessus des terres labourées dont la chanson ne vous importe plus mais qui est très ancienne et s'enroule autour des châteaux forts. la barque dissipe les brouillards du soir dont les chevaux blancs regagnent seuls l'écurie dans la ferme tendue de nuit qui est toute l'attention dont on est incapable. une plante rouge descend d'un côté de la barque, comme une immense crinière de feu.
l'équipage invisible malmène fort les papilllons attardés et lorsque l'ascension des lumières, au coulant des branches, comme on pend dans les bois, vient briser les cailloux sur la route, seul un cantonnier qui passe pour fou se souvient d'avoir ramassé en levant la main un collier de diamantS plus lourd que les plus lourdes chaînes. cette barque où s'épuisent les satisfactions du jour, pour qui sait voir, est maintenant pareille à une traine toute blanche parce qu'elle passe au dessus d'un pont tordu par le vent. traine de poussière et de sable, les oiseaux te mordent et tu te détaches parfois pour découvrir un visage douloureusement beau, inoubliable comme les fonds de vase. est-il vrai que les jours d'orage tu te crispes dans la tourmente élégante des feuilles au point de me ravir le meilleur de moi-même ? la barque muette et longue comme l'oubli use l'air en faussant ses souffles et nous ne nous en apercevons pas.
jamais le feu ne s'est écarté de ce bord équivoque pour ensorceler les bagues de couleur. la quête de la mer se poursuit parmi les vagues d'encens. et si la volonté des hommes se fait alors, c'est bien par surprise je vous le jure, et les rochers les plus hauts n'y sont pour rien. la course aux étoiles s'accidente. la boule bleu a fait place à un anneau de même nature qui encercle toutes les femmes à la hauteur de la ceinture et les fait pâlir malheureusement.
...
TEXTE 14 DE POISSON SOLUBLE ANDRE BRETON 1924
mercredi 13 juillet 2011
TULLE 12 juillet 2011
LE VENT NOUS EMPORTERA ! باد ما را خواهد برد
LE VENT NOUS EMPORTERA ! باد ما را خواهد برد
mardi 28 juin 2011
lundi 6 juin 2011
mardi 10 mai 2011
mardi 5 avril 2011
AYVALIK JANVIER 2011
pour carole :
"Heureux celui qui peut se dire Turc !" Mustafa Kemal 1933
(suggestion : regarder les deux vidéos en même temps.)
"Heureux celui qui peut se dire Turc !" Mustafa Kemal 1933
(suggestion : regarder les deux vidéos en même temps.)
jeudi 3 mars 2011
FILMS DE FAMILLE II Baptêmes Juillet 2009
"Et aussitôt Venise et Saint-marc qui n'étaient plus pour moi que ces images desséchées, minces, ces
images
purement visuelles, ces vues en lesquelles nous transformons les choses que nous avons vécues et
percues
à la fois avec tous nos sens et qui du même coup s'extériorisent si bien, se détachent si parfaitement
de nous,
se dépouillent si bien de nos vies que nous pouvons croire les avoir regardées seulement dans un
album
ou dans un musée, Venise et Saint marc, comme ces graines gelées pendant des années et qu'on
croyait inerte
et qui tout d'un coup exposées à des effluves humides se remettent à germer, se prolongèrent de
toutes les sensations
de chaleur, de lumière, de miroitement, de promenade sur mer dans le moyen âge que j'éprouvais en me faisant conduire tous les jours par la gondole sur les eaux printanières, dans le baptistère si frais où ma mère jetait un châle sur mes épaules. la place s'ajoute à l'église, le débarcadère à la place, le canal au débarcadère, et à ce que mes yeux voyaient tout le couloir de désirs, de sensations diverses, de vie au bout duquel et en profondeur nos yeux voient une image de la réalité."
Marcel Proust, brouillon pour Le Temps retrouvé (extrait de Proust et la photographie. La résurrection de Venise de Jean-François Chevrier)images
purement visuelles, ces vues en lesquelles nous transformons les choses que nous avons vécues et
percues
à la fois avec tous nos sens et qui du même coup s'extériorisent si bien, se détachent si parfaitement
de nous,
se dépouillent si bien de nos vies que nous pouvons croire les avoir regardées seulement dans un
album
ou dans un musée, Venise et Saint marc, comme ces graines gelées pendant des années et qu'on
croyait inerte
et qui tout d'un coup exposées à des effluves humides se remettent à germer, se prolongèrent de
toutes les sensations
de chaleur, de lumière, de miroitement, de promenade sur mer dans le moyen âge que j'éprouvais en me faisant conduire tous les jours par la gondole sur les eaux printanières, dans le baptistère si frais où ma mère jetait un châle sur mes épaules. la place s'ajoute à l'église, le débarcadère à la place, le canal au débarcadère, et à ce que mes yeux voyaient tout le couloir de désirs, de sensations diverses, de vie au bout duquel et en profondeur nos yeux voient une image de la réalité."
"pauvre gosse, la vie va pas être facile pour elle maintenant, pensa-t-il au milieu des bulles vertes."
William Faulkner, Frankie et Johnny
vendredi 10 décembre 2010
vendredi 21 mai 2010
mercredi 19 mai 2010
« Oannes d’une voix plaintive : - respecte-moi ! je suis le contemporain des origines. J’ai habité le monde informe où sommeillaient les bêtes hermaphrodites, sous le poids d’une atmosphère opaque, dans la profondeur des ondes ténébreuses, quand les doigts, les nageoires et les ailes étaient confondus, et que des yeux sans tête flottaient comme des mollusques, parmi des taureaux à face humaine et des serpents à pattes de chien. Moi, la première conscience du chaos, j’ai surgi de l’abîme pour durcir la matière, pour régler les formes. Depuis lors, je vis dans les étangs qui restent du déluge. Mais le désert s’agrandit autour d’eux, le vent y jette le sable, le soleil les dévore ; et je meurs sur ma couche de limon, en regardant les étoiles à travers l’eau. J’y retourne. Il saute et disparaît dans le Nil. »
« la tentation de saint-antoine » Gustave Flaubert 1874.
« la tentation de saint-antoine » Gustave Flaubert 1874.
samedi 15 mai 2010
…« Tant pis ! vers le bonheur d’autres m’entraîneront
Par leur tresse nouée aux cornes de mon front :
Tu sais, ma passion, que, pourpre et déjà mûre,
Chaque grenade éclate et d’abeilles murmure ;
Et notre sang, épris de qui va le saisir,
Coule pour tout l’essaim éternel du désir.
A l’heure où ce bois d’or et de cendre se teinte
Une fête s’exalte en la feuillée éteinte :
Etna ! c’est parmi toi visité de Vénus
Sur ta lave posant ses talons ingénus,
Quand tonne un somme triste ou s’épuise la flamme.
Je tiens la reine !
O sûr châtiment…
Non, mais l’âme
De paroles vacante et ce corps alourdi
Tard succombent au fier silence de midi :
Sans plus il faut dormir en l’oubli du blasphème,
Sur le sable altéré gisant et comme j’aime
Ouvrir ma bouche à l’astre efficace des vins !
Couple, adieu ; je vais voir l’ombre que tu devins. »
"l'après-midi d'un faune" Stéphane Mallarmé
Par leur tresse nouée aux cornes de mon front :
Tu sais, ma passion, que, pourpre et déjà mûre,
Chaque grenade éclate et d’abeilles murmure ;
Et notre sang, épris de qui va le saisir,
Coule pour tout l’essaim éternel du désir.
A l’heure où ce bois d’or et de cendre se teinte
Une fête s’exalte en la feuillée éteinte :
Etna ! c’est parmi toi visité de Vénus
Sur ta lave posant ses talons ingénus,
Quand tonne un somme triste ou s’épuise la flamme.
Je tiens la reine !
O sûr châtiment…
Non, mais l’âme
De paroles vacante et ce corps alourdi
Tard succombent au fier silence de midi :
Sans plus il faut dormir en l’oubli du blasphème,
Sur le sable altéré gisant et comme j’aime
Ouvrir ma bouche à l’astre efficace des vins !
Couple, adieu ; je vais voir l’ombre que tu devins. »
"l'après-midi d'un faune" Stéphane Mallarmé
SAINT PABU 2004
lundi 10 mai 2010
mercredi 23 décembre 2009
KLASDORF 6 août 2009





« le plaisir du bois de pins. 7 août 1940. »
« parlons simplement : lorsqu’on pénètre dans un bois de pins, en été par grande chaleur, le plaisir qu’on éprouve ressemble beaucoup à celui que procurerait le petit salon de coiffure attenant à la salle de bains d’une sauvage mais noble créature. Brosserie odoriférante dans une atmosphère surchauffée et dans les vapeurs qui montent de la baignoire lacustre ou marine. Cieux comme des morceaux de miroirs à travers les brosses à longs manches fins tout ciselés de lichens. Odeur sui generis des cheveux, de leurs peignes et de leurs épingles. Transpiration naturelle et parfums hygiéniques mélangés. Laissées sur la tablette de la coiffeuse, de grosses pierres ornementales par-ci par-là, et dans les cintres ce pétillement animal, ce million d’étincelles animales, cette vibration musicale et chanteuse. »
« Variante.
Vers 3e : Du corps étincelant sorti de la baignoire
Vers 5e : rien ne reste… »
Francis Ponge. Extraits du " Carnet du bois de pins".
jeudi 19 juin 2008
vendredi 13 juin 2008
YPORT AOUT2007
"Oedipe sur la route" Henry Bauchau
mardi 10 juin 2008
château de VERSAILLES 2007
Quelque chose de Sempéen.
« -Cette chose que tu voulais dire, j’en ai une vague idée, je crois. Tous on est comme des prisonniers. On vient au monde dans un endroit ou dans un autre, et on sait pas pourquoi. Mais on est quand même des prisonniers. Moi je suis née Bérénice. Toi, tu es née Frankie. John Henry, il est né John Henry. Et peut-être qu’on voudrait s’évader et être libre. Mais on a beau faire, toujours on reste prisonnier. Moi je suis moi et toi tu es toi et lui il est lui. Chacun de nous il est comme prisonnier de lui-même. C’est pas ça que tu voulais dire ?
- Je ne sais pas… Mais je ne veux pas être prisonnière. »
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